mercredi 23 avril 2014

Goliath









Matériel supplémentaire

La drosophile, aussi appelée mouche du vinaigre (et souvent "mouche à fruits", plus proche de l'anglais fruitfly) est un organisme qui a permis de très nombreuses découvertes dans l'étude de la biologie du développement. Son cycle de vie très court, son petit génome et la facilité d'y générer de nouvelles mutations par traitement aux agents mutagènes comme les rayons X ont contribué à en faire un des premiers organismes modèles de la biologie développementale. On lui pardonnerait presque un de ses gros défauts: on ne peut pas en congeler de stocks! Les mouches mutantes doivent donc être conservées par maintien et division des populations, semaine après semaine.

De très nombreux gènes de drosophile ont d'abord été identifiés à cause de l'effet observé quand ils cessaient d'être exprimés correctement, effet qu'on appelle une mutation. La drosophile ayant naturellement les yeux rouges, on remarque très vite une mutante qui a les yeux blancs; cette mutation, appelée white ("blanc" en anglais) permet donc d'identifier un gène responsable de la coloration rouge des yeux de mouche. Paradoxalement, donc, ce gène porte le nom inverse de ce qu'il fait dans la vraie vie! Le gène white, quand il n'est pas muté, permet à la mouche d'avoir les yeux rouges!

La nomenclature génétique de la drosophile, dont nous avons déjà discuté, est toujours une source d'amusement à cause de l'imagination et de l'humour des chercheurs qui ont choisi le nom de tel ou tel gène. Ces noms colorés facilitent aussi l'apprentissage: ainsi, amnesiac joue un rôle dansla mémoire, et des noms comme boule, boudin, biniou et bric à brac sont quand même plus drôles à apprendre que des noms abstraits faits de chiffres et de lettres isolées.

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